Mont-Saint-Michel et sa baie : le plan de gestion UNESCO rentre dans sa phase finale
Il est l’un de plus anciens sites inscrits sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. C’était en 1979, il y a 45 ans. Et pourtant, le Mont-Saint-Michel et sa baie (car le site ne se limite pas au rocher, même si celui-ci est incontournable) ne dispose pas encore d’un plan de gestion. Ce document, désormais indispensable, est actuellement en cours de finalisation.
Au cours d’un long processus (cela a pu paraître long, mais c’est la norme pour un site complexe et étendu comme celui-là), différents travaux préparatoires ont été menés, comme le plan de paysage, des réunions publiques de concertation (3 en 2023) et des ateliers rassemblant les techniciens concernés par les différentes thématiques ont été organisées ; sans oublier des études et travaux variés, dont un inventaire patrimonial sur plusieurs territoires.
Tout cela a permis de faire émerger ce qui constituera le cœur du plan de gestion qui devra être achevé fin 2025 pour être transmis à l’Unesco : un plan d’actions à mener sur les 5 ou 6 prochaines années, dans tous les domaines, que ce soit la conservation, la valorisation, la connaissance… Au-delà d’un simple document, il s’agit bien d’un engagement de toutes les parties prenantes pour avancer vers une nouvelle gouvernance. Ce plan d’actions sera donc décliné en actions concrètes, hiérarchisées, chiffrables financièrement et surtout réalisables.
C’est ce plan d’action, dont l’élaboration a commencé depuis septembre 2024, qui sera l’objet des deux réunions publiques d’échanges organisées ce mardi 3 décembre ainsi que le mardi 13 mai, à la fin du processus.
La première, mardi 3 décembre à 18 heures, à la mairie de Pontorson, (salle du rez-de-chaussée), sera l’occasion de faire très rapidement le point sur ce qui a déjà été fait, de présenter ce qu’il reste à faire, et d’expliquer comment tout cela va être élaboré.
Plus précisément, les participants à cette première réunion seront invités, sous forme participative, à enrichir et à hiérarchiser les objectifs et les perspectives d’actions qui ont déjà émergé, avant que le travail technique d’élaboration des fiches-actions ne soit entrepris au cours des prochains mois puis présenté lors de la seconde réunion publique, en mai, pour d’ultimes ajustements.
Voici quelques exemples de ces propositions d’actions, la liste étant non-exhaustive, bien entendu ! Améliorer la répartition spatiale de la fréquentation dans la baie afin de désengorger le cœur du bien ; Améliorer les entrées d’agglomérations et la qualité de l’espace public ; Renforcer la mise en valeur du village du Mont-Saint- Michel ; Repenser la signalétique d’interprétation du bien inscrit et de sa zone tampon ; Valoriser le patrimoine historique et religieux lié au Mont-Saint-Michel et à l’abbaye ; Concilier l’utilisation du domaine public maritime et la protection de l’estran ; Mettre en ligne un portail internet commun pour le site inscrit et l’ensemble de la baie, etc.
Forcément, tout ne pourra être entièrement réalisé dans les prochaines années, et ce n’est finalement pas si grave, car ce plan de gestion n’est pas un document unique, rédigé une fois pour toutes, mais a vocation à être réactualisé, d’abord périodiquement au cours de son cycle de réalisation, puis à son terme. Il y aura donc un « plan de gestion II » et c’est bien ce processus de gestion et de gouvernance sur le long terme, un véritable « système de gestion », qui est actuellement mis en place.
Tous les « usagers » du Mont-Saint-Michel et de sa baie, mais aussi de sa vaste zone tampon (de Granville et Chausey à Mortain-Bocage, de Dol-de-Bretagne à la pointe du Grouin), c’est-à-dire tous les habitants, mais aussi ceux qui y travaillent ou tout simplement ceux qui l’aiment et qui veulent transmettre ses valeurs patrimoniales, paysagères, naturelles et humaines aux générations futures, sont invitées à participer.
Pour plus d’informations rendez-vous sur le site web du Pays de Saint-Malo